Internet regorge d’offres de voyance gratuite, de services audiotel, de médiums tous renommés. On vous explique où sont les pièges.
Une majorité des Français ne croit pas aux pouvoirs de divination des voyants. Mais la tentation est grande, même chez les sceptiques, de consulter une fois, juste pour voir. Car sur internet, les médiums ou les astrologues sont à portée de clic ou de téléphone. Les services audiotel qui promettent de révéler ce que l’avenir réserve abondent. On a l’embarras du choix, précisément, et très peu de moyens de distinguer les professionnels honnêtes des escrocs.
Eliminez les voyants-robots
Méfiance, d’abord, avec les offres de voyance gratuite. C’est le moyen qu’utilisent Isabella, Sara Freder ou Tara pour attirer les internautes sur leur site. Mais leurs visages inspirés de cartomanciennes, sur la photo de la page d’accueil, cachent en fait de simples logiciels. Lesquels envoient des messages programmés où l’on retrouve les mêmes phrases types d’une fois sur l’autre. « Faites le test, suggère Vincent Pailliez. Choisissez une voyante qui propose gratuitement ses services. Créez-vous trois adresses internet différentes. Ensuite, enregistrez-vous sur son site sous trois pseudonymes distincts, en donnant des adresses différentes, et comparez les courriels que vous recevez. S’ils se ressemblent, c’est qu’ils sont émis par un robot ».
Faire confiance à son entourage
Comment, alors, échapper aux arnaques et trouver le bon praticien? Pour Vincent Pailliez, rien ne vaut le bouche à oreilles. « Commencez par interroger votre entourage », suggère-t-il. Bien souvent, les personnes qui consultent des voyants évitent de l’ébruiter, pour s’épargner les railleries. Mais elles n’hésitent pas à se dévoiler quand on montre de la sympathie pour l’extra-lucidité. Elles sont généralement prêtes à partager leurs bonnes et leurs mauvaises expériences. Et sinon?
Nombre de personnes recourent à la voyance dans un moment de détresse, avec une question précise en tête. Comme ce monsieur, que sa compagne avait quitté. Il a demandé à Vincent Pailliez si sa bien-aimée allait lui envoyer un texto le lendemain. Une autre fois, une dame qui avait perdu son chien est venu le consulter pour savoir où l’animal se trouvait. Dans les deux cas, il s’est déclaré incompétent. « Je ne suis pas magicien », commente-t-il, un brin ironique. Certains penseront qu’il est un mauvais voyant. Lui s’en fiche.
Il faut se méfier et faire appel aux bons services de voyance en ligne.